Monika von Sury

A l’école de la souffrance

Cet article est paru en 2004 dans le magazine ConceptsFemme. En 2008, le Seigneur Jésus-Christ a guéri Monika après 36 ans de souffrance.

Monika von Sury souffre depuis 31 ans d’une maladie douloureuse, capricieuse, incurable : la polyarthrite, affection inflammatoire qui déforme et détruit progressivement les articulations. Elle se souvient de l’annonce de sa maladie comme d’un grand choc, alors qu’elle était jeune, pleine de vie et de projets. Pour tenir le coup, lutter contre la douleur, continuer d’élever seule ses deux enfants et terminer son doctorat, cette battante s’est lancée dans tous les excès : l’alcool, les médicaments, les guérisseurs, les marabouts, les relations amoureuses, etc. Jusqu’au jour où, quatre ans plus tard, elle reçoit une autre nouvelle : la Bonne Nouvelle de l’Evangile. Depuis, au travers de sa maladie, Jésus-Christ lui a enseigné beaucoup de leçons : en voici dix.

1. Les explications tuent, les promesses font vivre

Très vite, je deviens experte ès polyarthrite, mais sans espoir de guérison. Je me sens comme une personne qui meurt de soif et à qui on explique la formule chimique de l’eau : H2O. A quoi bon ? Je veux boire ! De même, à quoi me sert mon savoir sur la polyarthrite ? Je veux guérir ! En Jésus-Christ, je trouve le Dieu de la promesse, qui fait ce qu’Il dit, et qui dit ce qu’Il fait. Les aléas de ma santé ne m’impressionnent plus, car avec Jésus-Christ, une maladie n’est jamais définitive – Il peut me guérir à tout moment. Cette certitude me libère de la prison de la peur.

2. Mon Dieu ne s’intéresse pas à ce que je fais, mais à qui je suis

Un jour, je me retrouve quasiment paralysée. Découragée, je crie à Dieu : «A quoi est-ce que je sers? Je suis inutile!» Alors le Seigneur me parle à travers l’image de la mère et de son bébé. Que fait un bébé ? Il dort, il mange, il pleure…est-il pour autant inutile? Soudain, je comprends que Dieu ne m’aime pas pour ce que je fais, mais pour qui je suis: son enfant. Je n’ai plus besoin d’effectuer des performances pour Lui plaire. Il m’a libérée du stress de l’activisme au travail, à l’église et chez moi.

3. J’apprends à distinguer l’essentiel du futile

Je suis parfois stoppée net au milieu de tout: voyages, recherche, enseignement, affaires. Dans l’isolement de ma chambre, mes valeurs changent. Je pense aux chrétiens persécutés qui, coupés de tout, continuent de témoigner. Leur exemple me montre qu’être arrêtée dans mes activités ne signifie nullement être arrêtée dans mon travail pour Jésus. Même malade, je peux L’adorer, prier, intercéder. Même face à la mort, je peux témoigner de Celui qui est et qui donne la vie: Jésus-Christ.

4. Dieu déplace mon attention du «moi» vers le «toi»

Alors que je suis alitée, des visiteurs me tiennent souvent compagnie et m’apportent de l’aide. Au fil du temps, je découvre leurs propres besoins et développe, sans l’avoir cherché, in ministère d’écoute. Je réalise que plus une personne occupe un poste socialement élevé, plus il lui est difficile d’admettre ses faiblesses. Or, l’évidence de ma propre faiblesse ainsi que ma foi en Jésus-Christ les encourage à parler. Au Nom du Seigneur, nous brisons ainsi les formidables tabous que sont, entre autres, la maladie et le handicap.

5. J’apprends la discipline physique et spirituelle

Je reçois beaucoup de conseils de santé, souvent contradictoires. Pour y voir clair, je consulte la Bible, qui me montre que pour mon bien-être global, la discipline spirituelle est tout aussi importante que la discipline physique, sinon davantage. Ainsi, les moments de repos forcé deviennent pour moi des oasis de ressourcement pour mon corps et mon âme. Au début contraints et sporadiques, ces moments de relâchement sont devenus volontaires et quotidiens. Le secret de ma forme physique et spirituelle est là.

6. J’apprends à relativiser la douleur

J’ai banni de mon vocabulaire la phrase «je ne peux plus.» Dorénavant, ma devise est «pour le moment, je ne peux pas», car je sais que Dieu peut me toucher n’importe quand et n’importe où. Il est vrai que parfois la bataille est dure. J’ai connu des luttes pour pouvoir conduire ma voiture et même me coiffer, J’évite de prendre trop de médicaments, car leurs effets secondaires sont presque pires que leur bénéfice. Avec Jésus-Christ, j’apprends à dominer la douleur et à surmonter maints obstacles. A chaque fois, je me sens comme le sportif qui décoche le premier prix.

7. Dieu ne vient jamais trop tard

Je me trouve parfois dans des situations extrêmes. Un certain vendredi, un malaise me terrasse et je me sens mourir. Inquiet le médecin écrit une lettre d’entrée en urgence à l’hôpital. Celle-ci finit à la poubelle et, à la place, des chrétiens prient pour moi. En deux jours je suis rétablie, au point de guider la louange pendant le culte dominical ! Ainsi, au lieu de paniquer, j’apprends à écouter le Seigneur qui dit «rien ne m’est impossible!» -et qui le prouve.

8. J’apprends à vivre le jour même

Jésus dit de ne pas nous inquiéter du lendemain. C’est grâce à cette injonction divine que je balais les inquiétudes liées aux effets secondaires des médicaments ou au blocage de mes articulations. Jésus-Christ m’apprend à dire «oui» dans ma tête même si mon corps doit «non». Il m’aide à éviter le piège de la paresse. Des journées soi-disant perdues sont des occasions uniques pour approfondir mes connaissances bibliques, linguistiques ou scientifiques. Depuis 27 ans, le Seigneur m’offre une formation continue gratuite.

9. J’apprends ce que veut dire «le Seigneur est mon berger: je ne manquerai de rien»

Je méditais le Psaume 23 lorsque Jésus m’interpelle. «Monika, Suis-Je vraiment ton  berger? Alors pourquoi ton travail, tes amis, ta mobilité te manquent-ils?» Ce jour-là, le Seigneur m’a montré avec beaucoup de douceur que Sa présence suffit à combler tous mes manques affectifs, professionnels, économiques ou physiques. Quelle libération ! Je ne me dis plus «si seulement je pouvais faire ceci, si seulement j’avais cela». Jésus-Christ est devenu TOUT pour moi.

10. J’apprends que la maladie peut être un frein salutaire

La maladie pose souvent des limites bénéfiques. Je ne sais pas combien de fois le Seigneur m’a protégé d’une décision funeste, d’une rencontre fatale, d’un acte ou d’un geste impardonnable par le seul fait que j’étais souffrante. Je sais bien que la maladie peut aussi apporter des restrictions difficiles à gérer. Aux lecteurs qui souffrent, je ne dis pas que j’ai la solution à tout. Mais je connais Celui qui est la solution : JESUS-CHRIST.

Monika von Sury Dr. ès sciences économiques et sociales. Suissesse, mariée avec Olivier von Sury depuis 1980 et mère d’enfants adultes. A poursuivi une carrière académique avant de fonder le service de traduction Royal Line www.royalline.ch. Membre du Comité de l’Association des Entrepreneurs Chrétiens Suisses et responsable de Futur CH en Suisse romande. Elle est engagée à côté de son époux comme conseillère et enseignante dans l’assemblée Evangélique Soukkah. http://www.soukkah.ch

Datum: 22.05.2014
Autor: Monika von Sury
Quelle: ConcepsFemme

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